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Initiative résidences secondaires: la meilleure solution

Des volets fermés, des villes fantômes, des lits froids. C'est malheureusement à cela que ressemblent de nombreux sites de vacances en Suisse durant une large partie de l'année. Des vallées entières sont systématiquement bétonnées. Un mètre carré de sol disparaît ainsi chaque seconde. Le principal responsable: les résidences secondaires. Elles sont le symbole de l'usure et du gaspillage, et elles défigurent le paysage. Même lorsqu'elles sont vides, elles sont chauffées!

Tout cela prouve que l'aménagement du territoire a échoué. Les révisions actuelles de la loi sur l'aménagement du territoire n'ont pas de mordant et n'y changeront rien. La véritable solution est donc notre initiative «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires!». Elle est une réponse juste et prudente aux agissements des spéculateurs et des rois de l'immobilier qui obstruent littéralement notre avenir.

L'initiative est l'appel de la dernière heure. Un « Oui » le 11 mars contribuera à ce que notre sol soit de nouveau utilisé de manière judicieuse. C'est ce que réclame aussi la constitution fédérale – Normalement. Mais la mise en œuvre ne suit pas. Un «laisser-faire» comme jusqu'à présent met doublement en danger le tourisme: le nombre des nuitées recule dans les hôtels et les logements de vacances loués (parahôtellerie) et les restaurants accueillent moins de clients. Ce sont des emplois attirants qui disparaissent dans le tourisme et le commerce pour la population locale.

Voila les conséquences exemplaires d'un esprit de clocher déplacé, le résultat de magouilles et du copinage au niveau local entre ceux qui en profitent. Le fédéralisme ne doit pas servir de prétexte à de tels agissements. Le fédéralisme n'est pas la protection d'intérêts particuliers locaux mais leur prise en compte dans le cadre de l'intérêt commun au niveau national. Parce que le problème des résidences secondaires n'a pas pu être réglé pendant des dizaines d'années et qu’il met en danger la qualité de vie et l’environnement, une réglementation nationale juste se fait au contraire pressante.

Avec un « Oui» à l'initiative, nous montrons que nous avons compris que la croissance à tout prix est un modèle appartenant au passé. Avec un « Oui» à l'initiative, nous donnons aux communes, aux cantons et à la Confédération un instrument efficace et fort pour endiguer véritablement la construction sans retenue des résidences secondaires. Ne laissons pas passer cette chance unique!

Initiative des résidences secondaires: la propagation de panique des adversaires

Ses adversaires attaquent frontalement l’initiative des résidences secondaires. Les arguments utilisés parlent cependant en faveur de l’acceptation de l’initiative.

Les fausses affirmations font partie des instruments que les adversaires de l’initiative Franz Weber utilisent systématiquement dans la campagne de votation de plus en plus frénétique. Ainsi, des citoyens sont déstabilisés avec l’affirmation selon laquelle les résidences secondaires existantes ne pourraient plus être vendues qu’à des indigènes après l’acceptation de l’initiative. Le spécialiste du droit constitutionnel, Etienne Grisel (Uni Lausanne), contredit avec véhémence : « les résidences secondaires existantes peuvent toujours être vendues comme telles ; aucun doute n’existe là-dessus. »

Les adversaires de l’initiative des résidences secondaires reprochent à celle-ci de nuire au tourisme. Or, une étude commandée par l’Office fédéral de l’aménagement du territoire montre ceci : En cas d’acceptation de l’initiative, un déplacement clair des nuitées vers les appartements de vacances en location et les hôtels aura lieu à moyen et long terme. De ce fait, l’infrastructure touristique est mieux utilisée au maximum de ses capacités ; la valeur ajoutée augmente.     

Actuellement, le boom des résidences secondaires conduit toujours plus d’hôtels et d’entreprises touristiques dans le désarroi. Dick Marty, ancien conseiller d’Etat PLR du canton du Tessin et ancien président de Suisse Tourisme, reconnaissait déjà en 2007 le risque : « la forte augmentation de résidences secondaires créera encore de grands problèmes, qui peuvent menacer l’offre touristique dans les destinations concernées. » 

La situation dans la région de Crans-Montana en est un dramatique exemple : ici, le nombre de lits hôteliers a baissé de 5'500 à 2'000 entre 1985 et 2011. De grandes manifestations comme la coupe du monde de ski ou le tournoi international de golf posent maintenant de grands problèmes pour loger les participants à Crans-Montana. Sans parler des spectateurs.

Aux dires des opposants, l’initiative contre la prolifération des résidences secondaires détruirait des places de travail. La réalité, en revanche, montre que les résidences secondaires créent des places de travail éphémères dans le secteur de la construction, mais simultanément mettent en danger les emplois durables et porteurs d’avenir dans l’hôtellerie, la parahôtellerie et le tourisme. Le seul exemple de la perte de plus de 3500 lits hôteliers à Crans-Montana a provoqué la disparition d’une bonne centaine d’emplois dans ce secteur.

Le contre-projet, glorifié par les opposants à l’initiative et d’ores et déjà en application, n’apporte aucune amélioration au problème des résidences secondaires. Il exige simplement les communes et les cantons, sans directives concrètes, de veiller à «un juste équilibre» entre les résidences principales et secondaires.

Quel juste équilibre devrait prévaloir, est laissé à l’appréciation des cantons et des communes, à ceux-là même qui, dans les dernières décennies, ont négligé de limiter efficacement les résidences secondaires et de les inscrire dans un projet durable. Et cela en pleine contradiction avec l’article 75 de la Constitution qui impose une gestion appropriée et économique du territoire et une occupation des sols maîtrisée.

Voici une documentation (en allemand) sur ce thème à destination des médias.

Initiative résidences secondaires – MISE AU POINT

Suite à une fausse information circulant dans divers médias concernant l’initiative «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires», Helvetia Nostra informe que l’acceptation de l’initiative ne signifie en aucune façon que la vente de résidences secondaires en tant que résidences secondaires sera interdite, même dans les communes ayant déjà un taux de résidences secondaires supérieur à 20%.

En clair: une résidence secondaire existante reste une résidence secondaire et peut toujours être revendue comme telle.

L’objectif de l’initiative est clairement celui-ci : mettre un frein à la construction effrénée de NOUVELLES résidences secondaires, qui envahissent les plus belles régions de Suisse et détruisent dramatiquement l’attrait touristique de nos paysages!

Nous remercions M. Constantin

Le FC Sion a joué ce week-end contre YB sous le slogan publicitaire «Pour un tourisme constructif». Ceci avec la bénédiction des patrons de la ligue, qui n’ont pas estimé que le message était politique. Si ce n’est pas politique, alors qu’est-ce que c’est?

Quoi qu’il en soit, nous remercions M. Constantin pour son engagement clair. Notre initiative freine la construction de résidences secondaires non utilisées à des fins commerciales et renforce de ce fait l’hôtellerie aussi bien que la parahôtellerie (appartements de vacances, auberges, B&B, etc.); un tourisme constructif justement. Il est bien que cela soit reconnu en Valais par le FC Sion.

Les cantons alpins protègent le lobby de la construction plutôt que le paysage

Réaction à la position de la Conférence des Gouvernements des Cantons Alpins

La Fondation Franz Weber prend acte avec tristesse que la Conférence des gouvernements des cantons alpins (CGCA) se rallie unilatéralement au lobby de la construction. L'initiative «Finissons-en avec les constructions envahissantes de résidences secondaires!» fait l’objet d’une tentative de dénigrement sur la base d’affirmations mensongères.

La Constitution fédérale prescrit l'utilisation économe du sol. Les cantons alpins ont violé ce mandat constitutionnel et autorisé le bétonnage excessif de vallées entières. En Haute-Engadine par exemple, cette funeste évolution n'a été corrigée que par une votation populaire. Les cantons alpins ont manqué une occasion de poser à temps les jalons d'un tourisme durable.

Il est d'autant plus choquant que ce soient précisément les responsables de cette misère qui partent à l'attaque de l'initiative populaire avec des affirmations mensongères. La CGCA argue ainsi de la menace de l'arrêt des constructions dans de nombreuses communes. La vérité est que l'initiative ne concerne que les résidences secondaires, pas la construction en général. La construction reste possible même dans les communes qui dépassent 20% de résidences secondaires, par exemple des logements pour la population locale ou des logements de vacances utilisés commercialement.

La CGCA allègue que l'initiative n'encourage pas les «lits chauds» et qu'elle les entrave même. La vérité est que l'initiative vise uniquement les «lits froids». Les logements de vacances utilisés commercialement (les «lits chauds» donc) restent possibles et deviennent plus attractifs grâce à l'initiative. La CGCA mentionne également la loi révisée sur l'aménagement du territoire et ses propres règlements. La vérité est que la loi révisée sur l'aménagement du territoire contient de nombreux articles très malléables.

Ce sont précisément les cantons alpins qui ont totalement failli dans le passé qui peuvent utiliser ces marges de manœuvre pour construire de nouvelles résidences secondaires. L'initiative populaire par contre crée des règles claires pour tous: pas de construction de nouvelles résidences secondaires lorsqu'il y a  déjà plus de 20% de logements «lits froids» dans la commune.